La beauté des chutes Niagara est intemporelle

Un bateau exploité par Hornblower Niagara Cruises s’aventure au bord de la chute Fer à cheval.

Un bateau exploité par Hornblower Niagara Cruises s’aventure au bord de la chute Fer à cheval.


Un bateau exploité par Hornblower Niagara Cruises s’aventure au bord de la chute Fer à cheval.

Article et photos par Charles Williams

Charles est le rédacteur en chef du magazine Pursuits with Enterprise. Envoyez un courriel à l’auteur.

Les amoureux, les familles et les preneurs de risque affluent vers cette merveille que sont les chutes.

La quantité d’eau colossale qui se déverse des chutes Niagara attire environ 30 millions de visiteurs par année; mais pendant longtemps, je n’étais pas sûr de vouloir voir l’attraction de renommée mondiale. J’adore la rumeur apaisante des grandes chutes d’eau, mais j’avais des sentiments partagés quant à cette destination qui était davantage réputée comme un site touristique kitsch qu’une merveille de la nature.

Une fois que j’ai pris la décision d’aller voir ce qui expliquait tout le brouhaha et m’y suis rendu, j’ai découvert de retentissantes chutes d’eau de première classe et des dizaines d’activités touristiques. Niagara Falls, qui se trouve à 30 minutes en voiture de l’aéroport international de Buffalo Niagara, est une ville fantastique, kitsch, fascinante et amusante. Bref, un voyage là-bas est ce que vous en faites.

J’ai entendu parler de Niagara Falls pour la première fois de mon père, qui s’y était rendu pendant la période où il vivait à Toronto. Mon père est né à Rochester, dans l’État de New York, mais ses deux parents étaient canadiens. Son père, Charles, a travaillé comme éleveur à Calgary, en Alberta, avant de s’installer aux États-Unis. Sa mère, Lillian, une chapelière, venait de Strathcona, en Ontario.

Sa double citoyenneté a toujours été une source de fierté pour mon père. Quand je grandissais, il aimait inclure quelques « hein » par-ci, par-là dans nos conversations, comme s’il essayait de m’impressionner en parlant une langue étrangère au lieu de l’anglais canadien normal. Quand vous avez 10 ans, il est assez facile d’être impressionné.

Des années plus tard, après avoir voyagé dans tout le Canada et avoir découvert son peuple, j’ai commencé à apprécier pleinement l’affection de mon père pour son pays. Je me suis rendu compte que, comme mon père, Niagara Falls représente fièrement les États-Unis et le Canada; et c’est pourquoi j’ai voulu l’explorer.

En quoi consiste Niagara Falls

 

Tout d’abord, il fallait que je m’oriente. « Niagara Falls » fait référence aux chutes elles-mêmes, mais deux villes voisines partagent également ce nom. L’une se trouve dans l’État de New York, du côté américain de la rivière Niagara; et l’autre se trouve sur la rive opposée en Ontario, au Canada. Confondant, hein?

La rivière Niagara marque la frontière internationale entre les États-Unis et le Canada, ce qui signifie que vous avez besoin d’un passeport pour traverser le Rainbow Bridge (pont de l’arc-en-ciel) près des chutes. La rivière Niagara coule sur une distance de 58 kilomètres (36 milles) du lac Ontario jusqu’au lac Érié; les chutes Niagara se trouvent entre ces deux points.

Les chutes Niagara sont composées de trois chutes distinctes : la chute américaine (American Falls), le Voile de la mariée (Bridal Veil Falls) du côté de New York et la chute Fer à cheval (Horseshoe Falls) du côté de l’Ontario. La chute Fer à cheval, aussi appelée les chutes canadiennes, est les plus hautes et les plus grandes des trois. La crête, dont la hauteur est de 51 mètres (167 pieds), se courbe doucement sur une distance de 762 mètres (2 500 pieds) depuis le côté canadien jusqu’à l’île Goat du côté américain. Quatre-vingt-dix pour cent de la rivière Niagara se déversent au-dessus de la chute Fer à cheval.

Les chutes Niagara ne sont pas les plus hautes en Amérique du Nord, mais elles sont les plus volumineuses, avec un déversement de 2 867 449 litres (757 500 gallons) d’eau par seconde au-dessus des trois chutes, suffisamment pour remplir près de 19 000 baignoires. Aussi spectaculaires que soient les chutes, le volume est souvent réduit de moitié ou plus parce que les centrales hydroélectriques détournent l’eau la nuit en été, et pendant les mois de périodes creuses le reste de l’année.

Attractions de Niagara Falls

 

Le côté canadien offre une meilleure vue sur les chutes Niagara. C’est pourquoi j’y ai réservé une chambre. Clifton Hill, l’une des principales promenades touristiques du côté canadien, offre tout, du Musée de cire de Louis Tussaud à la Maison de Frankenstein en passant par d’autres attractions loufoques pour les enfants. Cependant, ma priorité était de découvrir les chutes. Pour ce faire, j’ai monté à bord d’un bateau qui transporte les passagers au cœur de la chute Fer à cheval.

Deux entreprises proposent ces promenades en bateau, et personne ne doit manquer cette expérience palpitante. Hornblower Niagara Cruises part depuis le côté canadien, et Maid of the Mist exploite les bateaux partant du côté américain. Chaque excursion sur l’eau dure environ 20 minutes.

L’équipage du Hornblower m’a fourni un poncho de couleur bonbon destiné à me garder au sec, mais cela s’est avéré être un vœu pieux. Alors que le bateau passait devant la chute américaine et le Voile de la mariée, nous avons pu profiter d’une vue époustouflante en contre-plongée. Ensuite, le bateau s’est arrêté pendant quelques minutes à la chute Fer à cheval, où l’eau rugissante et déferlante et la brume imposante vous coupaient le souffle. En peu de temps, plus un seul œil ou un seul objectif d’appareil n’était sec sur le pont.

En plus des familles et des voyageurs de tous âges, la foule aux chutes comprenait beaucoup de jeunes mariés en lune de miel. Le crédit va à Theodosia Alston, la fille du Vice-président des États-Unis, Aaron Burr. En 1801, elle et son nouveau mari avaient visité les chutes Niagara, lors de leur « tournée nuptiale », très médiatisée. Jérôme Bonaparte, jeune frère de Napoléon, et sa nouvelle épouse les ont visitées en 1804. Les jeunes mariés font toujours le voyage. Le maire de la ville ontarienne de Niagara Falls signe des « certificats de lune de miel » prouvant que les couples ont passé du temps à la « Capitale mondiale de la lune de miel ».

Des casse-cou défient la nature

 

Avec seulement une journée pour visiter et un si grand choix d’attractions, vous pourriez dire que mon programme serré était de la folie. Mais pas autant que si je m’enfermais dans un tonneau. Lors de son anniversaire en 1901, en serrant son oreiller « chanceux » en forme de cœur, Annie Edson Taylor, une enseignante de 63 ans, a volontairement grimpé dans un tonneau et a plongé du haut de la chute Fer à cheval. Elle n’était pas la première à tenter cette cascade, mais elle était la première à survivre.

Les preneurs de risque semblent naturellement attirés par les chutes Niagara. En 1959, le funambule Charles Blondin a été le premier à traverser la rivière sur une corde raide tendue au-dessus de la rivière juste en aval des chutes. Il l’a ensuite fait trois autres fois : une fois les yeux bandés; une autre fois en portant son gérant sur son dos; et en poussant une brouette sur le câble. Nik Wallenda, le plus récent funambule, a traversé les chutes en 2012. Bien sûr, lorsqu’il a atteint la frontière canadienne, il a dû présenter son passeport.

Les chutes Niagara sont une merveille naturelle impressionnante, mais la mystique de l’endroit est également captivante, y compris l’attrait intemporel pour les amoureux; les histoires touchantes (et parfois déchirantes) des preneurs de risque; et la fierté à l’égard de l’attraction que se partagent les citoyens des deux nations.

Que vous soyez un Américain, un Canadien ou un mélange des deux, les chutes Niagara sont magnifiques et valent le détour.

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