Ottawa regorge d’attractions historiques

La Flamme du centenaire, qui commémore le 100<sup>e</sup> anniversaire du Canada en tant que Confédération, brûle devant l’édifice du Centre à Ottawa.

La Flamme du centenaire, qui commémore le 100<sup>e</sup> anniversaire du Canada en tant que Confédération, brûle devant l’édifice du Centre à Ottawa.


Photo ci-dessus : La Flamme du centenaire, qui commémore le 100e anniversaire du Canada en tant que Confédération, brûle devant l’édifice du Centre à Ottawa.

Article et photos par Charles Williams

Charles est le rédacteur en chef du magazine Pursuits with Enterprise. Envoyez un courriel à l’auteur.

La capitale du Canada déborde d’activités intéressantes dans un magnifique décor.

Une destination de voyage exceptionnelle est comme un buffet copieux : elle offre une infinité de choix attrayants. En tant que visiteur fréquent de la ville de Washington, j’ai l’habitude de préparer une grande « assiettée » d’attractions à voir et il m’arrive souvent de partir avec beaucoup de « restes » pour la prochaine fois. Il en va de même pour Ottawa, la capitale du Canada.

En 1857, la Reine Victoria a choisi Ottawa comme siège du gouvernement canadien; et lors d’une récente escapade routière dans le Nord-est, j’ai décidé de savourer les délices que la ville avait à offrir. À cinq heures de route de Buffalo, New York, Ottawa est située en Ontario, la province la plus peuplée du Canada.

La capitale peut se vanter de ses grands bâtiments historiques, immenses parcs et musées de renommée mondiale; et son cadre pittoresque le long de la rive sud de la rivière des Outaouais est magnifique. Lors de ma visite de trois jours, je suis parti à la découverte du Parlement, du canal Rideau, de certains musées et du célèbre marché By.

Le gouverneur général du Canada (qui représente la Reine d’Angleterre) et deux chambres législatives (la Chambre des communes qui est élue et le Sénat qui est nommé) forment le Parlement du Canada. Les sessions parlementaires se déroulent normalement dans le magnifique édifice du Centre, dont le style néo-gothique en fait un symbole inimitable de la ville. Ouvert à l’origine en 1866, l’édifice est fermé pour rénovation jusqu’en 2029. Le Parlement se réunit donc dans des édifices à proximité.

Les visites gratuites de ces magnifiques chambres, même temporaires, ont été un point fort de mon voyage, car j’aime en apprendre sur la tradition parlementaire. Par exemple, au Canada, les masses de cérémonie (bâtons ornés dérivés de ceux utilisés comme armes) représentent l’autorité de la Reine d’Angleterre. Avant chaque session, un porteur de masse en transporte une dans la Chambre des communes ou dans le Sénat et la place sur une table, où elle reste jusqu’à la fin de chaque session.

Une grande patinoire et une araignée géante

 

Le canal Rideau, site classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, possède également une histoire intéressante. Après la guerre de 1812 entre le Canada et les États-Unis, les Canadiens redoutaient une autre attaque. Pour établir une voie de navigation vitale entre la rivière des Outaouais et le lac Ontario, le lieutenant-colonel canadien John By a supervisé la construction du canal Rideau, qui s’étend sur 202 kilomètres et dispose de 47 écluses pour contrôler les niveaux d’eau. En été, le canal se remplit de bateaux. Mais en hiver, il est transformé en la plus grande patinoire extérieure au monde, avec une surface équivalant à 90 patinoires olympiques.

Le premier arrêt de ma visite des musées a été le Musée des beaux-arts du Canada, qui abrite plus de 93 000 œuvres d’artistes européens, américains, asiatiques, canadiens et autochtones canadiens. L’architecte israélo-canadien Moshe Safdie a conçu ce bâtiment remarquable, qui est construit en acier, granit rose et verre.

J’étais particulièrement intéressé par les peintures de Tom Thomson et du Groupe des sept, des artistes qui ont été inspirés par le paysage canadien. À l’extérieur de l’entrée du musée, des foules se rassemblent pour admirer « Maman », une sculpture d’araignée en acier de 9 mètres de haut, l’une des œuvres de la collection créée par l’artiste franco-américaine, Louise Bourgeois, pour rendre hommage à sa mère.

À moins de 1,5 kilomètre se trouve le Musée de la Banque du Canada, où une pierre de Rai de 3 tonnes est exposée. Provenant de l’île de Yap dans le Pacifique, la pierre en forme de beigne servait autrefois de monnaie aux habitants de l’île. Pas trop pratique pour un parcomètre.

Histoire des Premières Nations

 

Ensuite, j’ai roulé sur environ 1,5 kilomètre jusqu’au Musée canadien de la guerre, abrité dans un bâtiment spectaculaire du point de vue architectural conçu par le Canadien Raymond Moriyama. Quatre des galeries présentent les conflits du Canada, en partant des premières escarmouches entre les Premières Nations (propriétaires d’origine et gardiens de la terre) et les Européens jusqu’aux efforts de maintien de la paix actuels du Canada.

Les témoignages personnels, comme l’histoire du soldat George Price, qui a été tué deux minutes avant la fin de la Première Guerre mondiale, humanisent l’expérience de combat. Les herbes indigènes couvrent le toit « vert » du musée, l’un des plus grands de son genre au Canada. Le sombre monument national de l’Holocauste est à proximité. Des panneaux en béton inclinés créent une étoile et six espaces triangulaires pour la contemplation et la réflexion.

J’ai également exploré le Musée canadien de l’histoire, l’un des musées les plus visités du Canada. Douglas Cardinal, un architecte autochtone de renommée mondiale l’a conçu, tout comme le Musée national des Indiens d’Amérique à Washington, D.C., dont l’apparence est similaire.

La spectaculaire Grande Galerie présente les Premières Nations de la côte Pacifique du Canada et abrite la plus grande collection intérieure de totems du monde. La Grande Galerie dispose d’un mur vitré de six étages qui offre une vue imprenable sur la Colline du Parlement, où les imposants édifices gouvernementaux s’élèvent au-dessus des rives de la rivière des Outaouais.

De nouvelles conclusions formulées dans la plus ancienne taverne d’Ottawa

 

Si le Parlement était votre oncle guindé, le marché By, la meilleure destination de la ville pour la restauration et le divertissement, serait votre tante insouciante. Les enfants et les Instagrameurs se rassemblent en grand nombre devant les lettres géantes formant le mot « OTTAWA » à la Plaza de la rue York, qui a ouvert ses portes sur le marché en 2017. À proximité, des agriculteurs vendent des fruits et légumes frais et des artisans locaux vendent du sirop d’érable.

Selon une suggestion, je me suis rendu à un des kiosques populaires du marché, le Beaver Stand. Chaque pâte frite est étirée à la main pour ressembler à une queue de castor, puis recouverte de garnitures sucrées. J’ai choisi la délicieuse « classique », recouverte de cannelle et de sucre. Bon sang, c’était bon.

Après avoir marché pendant plusieurs heures, je me suis installé sur un tabouret au bar Château Lafayette, qui a ouvert ses portes en 1849. La taverne « The Laff » est la plus ancienne taverne d’Ottawa et sa clientèle au fil des ans a été très variée, incluant le personnel de bordels, l’humoriste Dan Aykroyd et, selon la rumeur, la Reine Victoria. J’ai pu ajouter mon nom à cette liste de clients lorsque j’ai commandé ma bière artisanale 1849 Ale, spécialement conçue pour le bar par la brasserie Big Rig Brewery, dont un des copropriétaires est Chris Phillips, ancien défenseur de l’équipe de hockey des Sénateurs d’Ottawa.

Tout en sirotant ma bière rafraîchissante, j’en ai profité pour réfléchir au temps que je venais de passer à Ottawa. J’en suis venu à la conclusion qu’un séjour dans une capitale nationale représentait plus qu’une liste d’attractions hors pair, c’était la possibilité de mieux connaître le cœur et l’âme de ses habitants. Et, n’ayant savouré que quelques aspects d’Ottawa, la ville m’a laissé avec un petit goût de « revenez-y ».
 

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