L’Île-du-Prince-Édouard attire les amateurs de phares

Phare de Wood Islands

Phare de Wood Islands


Photo ci-dessus : le phare et les feux de signalement de Wood Islands accueillent les passagers du traversier Northumberland de la Nouvelle-Écosse.

Article et photos par Charles Williams

Charles est le rédacteur en chef du magazine Pursuits with Enterprise. Envoyez un courriel  à l’auteur.

La plus petite province du Canada possède la plus grande concentration de phares.

Les phares sont un bon exemple de l’harmonie entre la forme et la fonction : des beautés sculpturales avec un but pragmatique.

Ils sont des vestiges du passé auxquels nous nous accrochons. Et pour une bonne raison.

Rien d’autre ne ressemble à un phare. Les gens de tous les âges admirent encore ces merveilles nostalgiques, souvent perchées sur des affleurements rocheux pittoresques ou des plages isolées, et les photographes ne peuvent pas résister à leur charme.

Bien que les systèmes de navigation modernes ont rendu de nombreux phares obsolètes, ceux-ci continuent à nous rappeler une époque plus simple – lorsqu’une seule lumière pouvait nous guider vers la sécurité des ports.

L’Île-du-Prince-Édouard abrite 63 phares et feux de signalement (deux ou plusieurs feux sur la côte qui s’alignent pour guider un navire le long d’une voie). Avec en moyenne un phare tous les 88 kilomètres carrés, l’île compte la plus forte concentration de phares en Amérique du Nord.

Durant la période de grand achalandage, huit phares sont ouverts aux visiteurs. Ils sont dispersés sur les 225 kilomètres de l’île, et chacun mérite une visite si vous êtes dans la région.

Le phare de West Point : ses rayures noires et blanches le distinguent facilement des autres phares. La structure a coûté 4 459 $ à construire en 1875. À 20,6 mètres, c’est le plus haut phare de l’île. Il est également le seul phare de l’île à avoir utilisé un petit monte-charge pour transporter l’huile du premier étage au quatrième étage.

Les feux de signalement Victoria Seaport : construit en 1879, ce phare est le deuxième plus ancien phare sur l’Île-du-Prince-Édouard. James Barclay a construit la tour, unique parce qu’elle abrite deux feux de signalement – la source Leard à l’avant et la source Palmer à l’arrière.

Le phare de Point Prim : en service depuis 1845, le phare Point Prim est le plus ancien phare de l’île. La structure mesure 18,2 mètres de haut et marque l’entrée de la baie d’Hillsborough sur la côte sud. C’est l’un des rares phares en brique ronds au Canada.

Le phare de Wood Islands : toute personne qui prend le traversier Northumberland vers ou à partir de la Nouvelle-Écosse pourra facilement repérer ce phare, construit en 1876. Les feux avant et arrière – sauvés de la démolition en 2012 – ont été déménagés à la propriété afin de créer une « famille de phares ».

Le phare de Souris Est : le phare effilé rouge et blanc a été construit en 1880 et mesure 27,2 mètres de haut. Francis McIntosh, dont le père et le grand-père se sont occupés du phare, a pris sa retraite en 1991; il était le dernier gardien de phare sur l’Île-du-Prince-Édouard. Les phares de Souris, North Cape et Cape Egmont sont les seuls phares sur l’Île-du-Prince-Édouard munis de l’équipement de télécommunications nécessaire pour diriger le trafic dans le golfe du Saint-Laurent.

Le phare Panmure Head : construit en 1853, est le premier phare en bois et le premier phare octogonal construit sur l’île. La structure est faite de bardeaux de cèdre et repose sur une fondation en maçonnerie. La tour est couronnée d’une lanterne de fonte à 12 côtés. La plupart des charpentiers qui ont bâti le phare étaient des constructeurs de navires. Les fenêtres – construites comme celles d’un navire – pouvaient être retirées en enlevant les lattes de bois de chaque côté.

Le phare de Cape Bear : qui fait 12,4 mètres de haut a été construit en 1881. Un poste radiotélégraphique Marconi a été construit en 1906 pour communiquer avec les brise-glace qui reliaient l’île au continent. Le 14 avril 1912, l’opérateur Thomas Bartlett a reçu le premier appel de détresse du Titanic au Canada, au moment où il frappait un iceberg dans l’Atlantique Nord. Pendant de la Seconde Guerre mondiale, le phare s’est avéré utile pour repérer les sous-marins allemands qui s’approchaient de la côte. Plusieurs d’entre eux ont été vus le long de la rive, mais sont disparus alors qu’ils étaient suivis.

Le phare d’East Point : mesure 19,5 mètres de haut et a une forme octogonale. En 1882, le navire de guerre britannique Phoenix a fait naufrage au large de la pointe. L’accident a été attribué à une erreur de navigation, mais beaucoup de gens ont cru que sa véritable cause était la position de la lampe. Sur les cartes, le phare semblait construit sur la pointe, mais en réalité il avait été construit à 800 mètres à l’intérieur des terres. En 1885, le phare a été déplacé de 488 mètres pour être installé à 60 mètres du bord de l’eau.

Pour une liste complète des phares, visitez le site Web de la Prince Edward Island Lighthouse Society.

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